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Sans titre, Photographie Hicham Gardaf, Tanger 2015

 Trajectoire

« Je travaille entre les fissures, là où la voix se met à danser, où le corps commence à chanter, où le théâtre devient cinéma.»  disait l'artiste Meredith Monk à propos de son processus de création. Je pense que la création, comme la pensée, advient dans la trajectoire. Je m'intéresse ainsi à l'expérimentation de formes hybrides et de matériaux mixtes. La discipline de production n’est plus un point d’attache, mais devient un élément sans importance. Chaque création est un morceau du puzzle où tout est relié et où tout communique comme par synergie, surfant entre des objets gélifiés, des matières photographiques ou vidéographiques et des mises en mouvement de corps dans des pièces vivantes.

 

 

 

Corps en résonance

Je monte une dizaine de performances entre 2009 et 2016, avec notamment en 2012 une mise-en-scène et chorégraphie de LightVVORK Experimental Opera, pièce pour 5 performers. Ce projet a pour but de détourner les codes du spectacle vivant, notamment de l’opéra, et développe la question du corps asexué. Le spectacle est issu d'un atelier durant lequel nous avons testé une multitude d’exercices sur le corps-en-résonance et l’inconscient collectif. Le spectacle sera présenté deux fois avec le Collectif Experiencia co-fondé avec Raul Zbenghci.

 

Le double​​​​​​

En 2011, je présentai à l’Espace du 6B de Saint-Denis une performance intitulée La punaise dorée où j'enfonçais dans mon double créé de silicone, une centaine de punaises, l’une après l’autre, l’une contre l’autre, dans un rythme bien particulier, dans une temporalité floue et presque infinie. Cette même année, je teste la performance de rue en Avignon avec un extrait d’Antonin Artaud, je ne délimite pas la scène afin de provoquer une réaction sur le public. Cette dernière s’intitule I did my shit in Avignon et les gens ont applaudi. Puis, je présente une pièce minimaliste de quatre heures : Vibrations : 240 Minutes (2013): invisible et dans l’ésotérisme presque, j'essaye de révéler les énergies de chaque élément et personne se trouvant sur la Passerelle Simone de Beauvoir, lieu de la performance. Les passants et le public se questionnent : ils peuvent lire le manifeste qui dévoile l’intention, mais restent sceptiques. Néanmoins, ils restent assis ou en groupe, grâce au Festival Oidem, et s’impliquent à influencer ma performance sans s’en rendre compte.

 

 

 Déjouer les contextes

Passionnée par les cultures de la région MENA (acronyme de « Middle East and North Africa»), je décide de travailler à la création d’un théâtre contemporain expérimental à partir de la voix de Mahmoud Darwich en mélangeant les langues et en déjouant les contextes. Je présente le chantier de création de mon projet Lune artificielle sur les Indes Rouges en août 2016 à l'Espace Confluence (Paris).  Questionnée par les rapports d’identité et de territoires enfin, je rédige une thèse de fin de diplôme (Master 2 : Recherche Théâtrale, Paris VIII) intitulée La Palestine comme image d’une déterritorialisation d'un champ artistique (2014), disponible à la Bibliothèque de l’Université Vincennes Saint-Denis Paris VIII. Je suis metteure en scène au sein du Laboratoire de l'indigène arrogante Denaska Kreo, association de production de spectacle vivant.

 

 Le cri intérieur

Déplacements. J'explore notamment la ville du Caire en 2014 et tente de dévoiler la poésie interne de la cité personnifiée. Je présente une année plus tard une série de photographies en noir et blanc, questionnant l’après-révolution dans cette cité ancestrale. La série s'intitule L'implosive (Al Qahirah : Sakha dahilia). L'exposition aura lieu au Maroc comme pour ouvrir le champ d’un bout à l’autre de l'Afrique du Nord ; à la Galerie des Insolites dans une de mes villes favorites, cette du détroit de Tanger. J'écris pour l'occasion des bribes poétiques suspendues sur le lien entre la métropole de Qahirah et le sujet de l'identité. Je travaille actuellement sur un nouveau projet d'installation-photographies à Beyrouth Les Mississipiens (hommage à Mahmoud Darwich) qui devrait être produit courant 2018-2019.​

 

 Présence au plateau

Je suis formée au jeu d'acteur, à l'art performance et à la danse grâce à de nombreux Masterclass. En tant que comédienne, je suis dirigée par Urszula Mikos et Michelle Kokosowski entre autres. J'ai joué le rôle de Claire dans Les Bonnes de Jean-Genet - auteur qui accompagne ma trajectoire- mis en scène par Babak Farahani dans le cadre de son doctorat (Captation privée au Regard du Cygne, 2016); ainsi que plusieurs projets de cinéma d'art (Orlan Roy, Frédérique Devillez, Nathaniel Drapper), et de théâtre (Geneviève Schwoebel, Urszula Mikos, Claude Zorzi...). J'expérimente une improvisation vidéo Ma semence ou rien à partir du personnage d'Ophélie dans Hamlet Machine de Heiner Müller (2013).

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Exposition passée

Librairie Les Insolites

5-26 septembre 2015

Tanger, Maroc

Presse

Medi1Radio

#13.09.2015

Onorient Magazine

#16.09.2015

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