Extrait de Tchivo
Scène 0 : Anesthésie
Le Coeur de Sophocle.
L’énergie ne passe plus entre les deux pôles de son fengshui, elle la percée par le trou blanc son énergie
percée.
Il lui reste, ses poignets fins, pendus
dans l’attente du dénouement
L’espoir comme un drame ignoble
Cet espoir ignoble du drame
Ignoble
Elle.
La nuit s’endormir enfin le rejoindre un peu, combler un peu le rejet
de l’âme qui ne cesse de jouer la musique d’Alchaghâf.
Photographie
Organe décousu, photographie (scan 35mm) par Enora Keller, Paris 2011
Manifeste.
Je suis mon propre rat de laboratoire. J'explore les terres endommagées du soi, faisant face à ses multiples miroirs. Je tente instinctivement d'exposer les fissures de la perception, ces trous blancs suspendus dans la matière. Je suis aussi une voyageuse, je tente de bouger à l'intérieur du soi par le biais de déplacements physiques. Je cherche à mettre en lumière les reflets nomades d'une identité floue. Je me retrouve à questionner la scène théâtrale de notre anthropologie sociale, entre altération, évolution, destruction et reproduction. Mon but est de mettre en scène les matériaux choisis (corps, matières photographiques, mots, bruits...) de manière à ce que le regardeur puisse expérimenter les oscillations du soi, où l'espace devient l'architecture de ces mouvements internes. Ainsi, j'utilise des pulsions de dégénérescence pour produire de la poésie.